Le concert de la Saint Simon à Châteaufort était l’occasion de faire découvrir à un public enthousiaste, les ryhtmes de l’Amerique Latine avec les variations et percussions spécifiques à ce continent.
Colonisé au XVeme siècle, le continent Sud américain fut une terre où des hommes de civilisations diverses se sont rencontrés et ont appris à vivre ensemble. C’est dans cette différence que se retrouve la richesse de la musique latine.
Les espagnols se rendirent compte qu’en laissant aux esclaves, certains jours de libres de se réunir, ceux-ci travaillaient mieux et se rebellaient moins.
Toutefois, les noirs, durant leurs danses et chants se moquaient des blancs, de leurs coutumes, de leurs mimiques, qu’ils reproduisaient avec exagérations.
Les colons, eux, au contraire, comme ils considéraient les noirs comme simples d’esprit, semblaient satisfaits de les voir s’adapter à la culture occidentale, tout en trouvant ridicule leur incapacité à reproduire leurs danses et leurs coutumes occidentales. Douce ironie des esclaves, qui n’avaient que cette seule arme de moquerie pour attaquer leurs maîtres.
Alors que la traite des esclaves avait lieu, les espagnols avaient banni l’utilisation des tambours africains craignant que ceux-ci ne favorisent les rebellions. Toutefois, ceux-ci ont subsisté et ils font désormais partie des percussions latines.
Les esclaves originaires du Congo, apportèrent avec eux leurs propres tambours. Ceux-ci furent renommés Conga. Quant aux Bongos, ils sont formés par deux petits tambours de tailles différentes, attachés côte à côte par un bloc de bois, ils se tiennent maintenus entre les genoux. ils furent développés dans les provinces cubaines.
Les Timbalès sont l’interprétation cubaine des pailas. La paila, instrument créole, consiste en une poële de cuisine recouverte d’une peau. Le Shekere est fabriqué à partir d’une courge tropicale, la calebasse, vidée et séchée, qui est ensuite recouverte d’un filet de petites billes
Du XVIème au XVIIIème siècle, les docks du port de La Havane sont un centre vital de Cuba. Pièces essentielles du navire, les chevilles que l’on cloue pour fixer les pièces du navire sont en bois de qualité et dur. Ces claves sont ainsi devenues un instrument de percussion constitué de deux barres de bois rondes.
Les maracas, elles, sont constituées d’une poche contenant des petites billes et d’une poignée en bois. Cet instrument, était utilisé par les indiens autochtones. On fabrique généralement les maracas avec des calebasses que l’on vide et que l’on remplit de graines ou de petits cailloux. On entend surtout les maracas dans les rythmes comme le mambo et le cha-cha-cha.
Ces rythmes et cette musique, l’ensemble Lilalulos et ses musiciens de haut niveau, nous les ont offerts, accompagnés au son de la trompette, des saxophones altos et Barython, de la flûte et de la clarinette.
Une belle soirée et un concert ensoleillés à Châteaufort.